Élections québécoises 2022
MOBI-O salue les engagements en mobilité durable et appelle tous les partis à faire preuve d’ambition
Alors que la campagne électorale québécoise bat son plein depuis près de deux semaines, MOBI-O a tenu à saluer les engagements déjà pris en matière de mobilité durable pour la région, notamment pour le financement du transport collectif. Le Centre de gestion des déplacements en a profité pour appeler tous les partis à faire de même et à prendre des engagements financiers ambitieux en faveur des modes de transport durables. Des communications seront envoyées à l’ensemble des partis politiques afin de leur demander des engagements sur cet enjeu crucial pour l’environnement, pour la santé et pour l’économie de la région de l’Outaouais.
MOBI-O demande notamment aux partis politiques de s’engager afin d’assurer la pérennité du financement du transport collectif et de prévoir un plan d’investissement ambitieux afin d’améliorer significativement la qualité de service. Selon MOBI-O, il s’agit d’une des façons les plus concrètes de changer les habitudes et de favoriser le transfert de l’auto solo vers ce mode de transport durable.
« Les rapports du GIEC et du comité consultatif québécois sur les changements climatiques publiés au printemps dernier concluent que la mobilité durable est un des éléments fondamentaux à prioriser pour lutter contre les changements climatiques. C’est sans compter l’impact majeur du transport sur la santé des gens et sur l’économie. Or, depuis le début de la pandémie, la baisse d’achalandage dans le transport collectif met à mal la capacité des réseaux de transport de la région d’offrir un service de qualité et d’investir pour l’avenir. Le programme d’aide financière du gouvernement du Québec se termine en 2023 et aucun plan n’est prévu pour assurer des investissements à long terme. Les partis politiques doivent proposer des solutions pour changer la donne », a expliqué Patrick Robert-Meunier, directeur général de MOBI-O.
MOBI-O espère aussi que le prochain gouvernement, en plus de respecter son engagement à assurer sa part du financement, accentue la pression politique sur le gouvernement fédéral pour qu’il prenne aussi un engagement financier en faveur du tramway. Malgré le consensus local, aucun engagement n’a encore été pris, ce qui nécessitera davantage de pression de la part du Premier ministre du Québec dans ce dossier.
Transport actif : Québec doit en faire plus
MOBI-O demandera aussi aux partis politiques des engagements financiers en matière de transport actif. La région de l’Outaouais a subi un développement effréné du territoire à plusieurs endroits depuis 60 ans, un développement fortement dépendant de l’utilisation de l’automobile. Ainsi, plusieurs quartiers et villages de la région manquent d’infrastructures en transport actif, que ce soient des pistes cyclables ou des trottoirs. Malgré un programme d’investissement du MTQ prévoyant de l’aide financière pour certaines infrastructures en transport actif, cela demeure insuffisant pour répondre aux besoins. Les municipalités de la région souhaitent des investissements, mais elles manquent de moyens pour en faire plus. Un nouveau plan d’investissement ambitieux permettrait d’accélérer l’ajout d’infrastructures pour le transport actif dans les quartiers et les villages existants.
Le gouvernement du Québec devra aussi changer ses orientations pour les routes sous sa responsabilité. Dans les orientations actuelles, la fluidité de la circulation est souvent priorisée au détriment de la sécurité des déplacements actifs.
« Les communautés locales souhaitent des investissements massifs pour sécuriser les déplacements actifs, notamment avec l’ajout de liens cyclables et l’ajout d’infrastructures comme des trottoirs sur certains tronçons où il en manque. Malheureusement, les villes et les municipalités ont des moyens limités et elles ont besoin d’appui pour en faire davantage. Avec sa politique de mobilité durable, le gouvernement du Québec doit en faire encore plus pour réellement changer les choses. Il doit aussi prioriser la sécurité des déplacements actifs sur les routes qui relèvent de sa responsabilité », a conclu Patrick Robert-Meunier.