La Coalition pour un centre hospitalier accessible et durable de l’Outaouais (CCHADO) poursuit la mobilisation

À l’occasion d’une conférence de presse tenue cet après-midi devant le site favorisé par le gouvernement du Québec pour l’emplacement du futur centre hospitalier affilié universitaire (CHAU) de l’Outaouais (200 boulevard de la Technologie), la Coalition pour un centre hospitalier universitaire accessible et durable de l’Outaouais (CCHADO) a tenu à lancer un message clair. Loin de s’essouffler, la mobilisation en faveur d’un site central prend de l’ampleur et elle continuera même si le gouvernement persiste à favoriser avec un site en périphérie. Les membres de la CCHADO ont déclaré avoir été étonnés que certaines personnes au gouvernement laissent entendre qu’il y avait un consensus en faveur d’un terrain en périphérie. S’il existe bel et bien un consensus régional en ce qui a trait à la localisation du futur CHAU, c’est plutôt en faveur d’un site central, loin des milieux naturels, et près des gens, des services et des réseaux de transport durable.

Les membres de la CCHADO ont rappelé que les conséquences d’une mauvaise localisation pourraient s’avérer catastrophiques au plan environnemental, mais aussi au plan économique, social et de l’attractivité régionale. Ces conséquences seront réelles pour les milliers de personnes qui s’y rendront, en particulier les travailleuses et travailleurs de la santé avec un revenu modeste, les personnes âgées et toutes les personnes vulnérables ayant besoin de ces services, par exemple les personnes en situation d’itinérance. C’est sans compter les personnes résidant à proximité du 200 de la Technologie qui vivront les conséquences de la construction d’une infrastructure publique de très grande envergure dans un lieu complètement inadapté pour la recevoir. L’absence d’infrastructures, de services et l’impossibilité d’y assurer une desserte adéquate en transport collectif et actif affecteront la population qui réside à proximité. Cela se traduira par une augmentation majeure de la circulation, autant durant les travaux qu’après l’ouverture du CHAU, ainsi que par un développement effréné et chaotique des terrains avoisinants.

Devant ces constats, l’ancien maire de Gatineau Marc Bureau, également président du Conseil régional en environnement et en développement durable de l’Outaouais (CREDDO) et d’Enviro Éduc-Action, a annoncé que la CCHADO interpellera directement le Premier ministre du Québec François Legault. La Coalition souhaite ainsi démentir les propos de ceux et celles ayant fait croire à M. Legault qu’il y avait un consensus régional en faveur d’un site en périphérie. La Coalition souhaite aussi mettre en garde le Premier ministre contre les conséquences désastreuses pour la région d’une mauvaise localisation du futur CHAU. Cela se fera par une lettre qui lui sera envoyée aujourd’hui même. La CCHADO compte également interpeller tous les intervenants politiques pertinents à Québec afin de solliciter leur appui et qu’ils fassent pression sur le gouvernement.

« Le Premier ministre du Québec doit savoir qu’on ne lui donne pas un portrait juste de la situation du projet du futur CHAU, notamment lorsqu’on lui affirme qu’il y a un consensus régional en faveur du 200 de la Technologie. Il doit aussi être sensibilisé aux impacts majeurs qu’aurait la localisation du futur hôpital sur ce site, ce dont il ne semble pas être au courant. Les représentants du gouvernement dans la région n’écoutent pas ce que lui dit la population de l’Outaouais. Pire, ils semblent donner un portrait inexact du projet au Premier ministre », a affirmé Marc Bureau.

La décontamination : un argument sans fondement

Les membres de la CCHADO ont également profité de la conférence de presse pour rejeter les prétentions à l’effet qu’un site contaminé n’était pas approprié pour la construction d’un hôpital. La Coalition a rappelé que la présence de terres contaminées n’était pas un enjeu lors de la construction du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), de même que pour le projet de nouveau complexe hospitalier (NCH) à Québec. Dans les deux cas, les sites choisis ont dû faire l’objet d’un processus de décontamination.

Le porte-parole de la CCHADO se demande si la position du gouvernement du Québec n’est pas plutôt de répéter la même erreur qu’il fait depuis 70 ans, c’est-à-dire construire des infrastructures publiques à un prix réduit, sans égard aux coûts environnementaux, économiques et sociaux de ce choix.

« Nous n’acceptons pas l’argument présenté à l’effet que la décontamination, ou toute autre excuse, rende impossible le choix d’un site central. Un bon emplacement pour notre futur hôpital n’est pas un luxe, ni un caprice, c’est une nécessité pour la région. Si la société civile en Outaouais est aussi mobilisée sur cet enjeu, c’est parce que les conséquences d’une mauvaise localisation seront réelles et durables. La communauté souhaite être considérée dans le choix de site pour cette infrastructure majeure, comme on l’a fait à Montréal et à Québec. Il y a longtemps que nous n’avions pas eu une mobilisation aussi importante dans un dossier aussi crucial et aux conséquences multiples. Le gouvernement du Québec devrait commencer à nous prendre au sérieux », a conclu Marc Bureau.

À propos de la Coalition pour un centre hospitalier accessible et durable de l’Outaouais (CCHADO)

Lancée à l’automne 2021, la Coalition pour un centre hospitalier accessible et durable de l’Outaouais (CCHADO) est un regroupement citoyen composé de personnes expertes, d’organismes, de personnalités publiques et d’individus provenant de milieux variés (social, économique et citoyen). La Coalition milite en faveur d’un site central pour la localisation du futur centre hospitalier affilié universitaire (CHAU) en Outaouais, à proximité des réseaux de transport collectif et actif et loin des milieux naturels.

Pour plus de détails : www.coalitionhopital.com

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