Financement du transport en commun

MOBI-O appuie la proposition de la STO d’ajuster la contribution des automobilistes

Alors que les réseaux de transport collectif peinent à réunir les ressources nécessaires pour offrir un service de qualité, MOBI-O salue et appuie la proposition de la Société de transport de l’Outaouais (STO) d’ajuster la contribution des automobilistes au transport en commun à travers l’immatriculation. Depuis 1992, les automobilistes contribuent au financement du transport en commun à hauteur de 30 $ par année, une somme qui n’a pas été ajustée, ni indexée, depuis près de trois décennies. La possibilité pour les municipalités d’ajuster cette contribution représente une opportunité majeure pour assurer la pérennité du financement du transport en commun, mais aussi d’en améliorer significativement la qualité de service.

Selon le directeur général de MOBI-O, un système de transport en commun performant nécessite des ressources financières adéquates pour son fonctionnement et son développement.

« Malheureusement, le financement du gouvernement du Québec a été gelé, ce qui offre peu d’options pour les communautés afin d’assurer l’amélioration des services de transport en commun. Sans source de financement supplémentaire, il est inévitable que les services de transport en commun soient réduits. Cela va à l’encontre de notre objectif commun de réduire le nombre de voitures sur nos routes, au bénéfice de notre bien-être et de l’environnement. La STO se doit d’agir et nous saluons la proposition qu’elle fait aujourd’hui pour y arriver », a déclaré Patrick Robert-Meunier.

L’augmentation de la contribution des automobilistes représente un moyen efficace de financer le transport en commun. Non seulement cet argent sera directement investi pour améliorer les services de transport en commun, mais cela contribuera également à dissuader l’utilisation de l’automobile, contribuant ainsi à réduire la circulation routière et les émissions de gaz à effet de serre. En outre, MOBI-O souligne que l’avantage de cette contribution, c’est qu’elle est évitable. En effet, contrairement aux taxes municipales, il est possible d’éviter de la payer en optant pour d’autres modes de transport.

De plus, la contribution demandée représente un effort minime de la part des automobilistes, soit une fraction des coûts annuels d’une automobile (moins de 1 %). Les automobilistes ayant bénéficié de plusieurs réductions de coûts ces dernières années, et d’autres réductions étant à venir, la contribution demandée n’aura aussi que très peu d’impact. En effet, les réductions consenties aux automobilistes représentent un total de plus de 300 $ depuis 2022, alors que la contribution ajustée ne sera que de 90 $ par année.

Selon le directeur général de MOBI-O, une analyse comparative des coûts entre le transport en voiture et le transport en autobus met en évidence le fait que le transport automobile est largement subventionné par les contribuables, tandis que les personnes utilisatrices des transports en commun paient proportionnellement plus pour ce service.

« Il est impératif de rééquilibrer les coûts de chacune des options de transport pour refléter le véritable coût environnemental et social. La réalité, c’est que le transport en voiture nous coûte collectivement 5 fois plus cher que le transport en commun. On paie tous pour un réseau coûteux, qui n’est pas accessible à toutes et à tous, alors que le transport collectif est un investissement qui rapporte et qui est beaucoup plus équitable », a affirmé Patrick Robert-Meunier.

MOBI-O encourage donc vivement l’ajustement de la contribution des automobilistes au transport en commun, une mesure qui favorisera une mobilité plus durable et équitable pour tous les citoyens et les citoyennes de Gatineau.

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