Meilleure répartition des emplois fédéraux entre Gatineau et Ottawa

Plus qu’un enjeu économique, une opportunité de favoriser la mobilité durable

En réaction à la publication d’un reportage dans le journal Le Droit samedi dernier, et alors que la semaine du Défi sans auto-solo débute aujourd’hui, MOBI-O estime qu’une répartition plus stratégique et équitable des emplois dans la fonction publique fédérale entre Gatineau et Ottawa n’est pas qu’un enjeu économique, mais qu’elle pourrait aussi être une opportunité pour favoriser la mobilité durable dans la région.

En implantant certains pôles d’emplois près des personnes travaillant au sein de la fonction publique fédérale, et dans la mesure où un retour au travail en personne se concrétise, cela pourrait encourager un changement dans les modes de transport privilégiés. En investissant par exemple dans des pôles d’emplois au sein des anciens centres-villes et dans des zones très accessibles en transport actif et collectif, plusieurs auraient la possibilité d’opter pour la marche, le vélo, le transport collectif ou le covoiturage, plutôt que l’auto-solo.

« Plus on est près d’un lieu d’emploi bien desservi en transport collectif et actif, plus il est simple d’opter pour un mode de transport durable. Avant la pandémie, le gouvernement fédéral avait déjà inclus dans ses critères d’implantation des lieux d’emplois la nécessité d’être à proximité d’un axe structurant de transport collectif. Certains investissements ont été annoncés pour augmenter le nombre d’emplois fédéraux au centre-ville et dans une nouvelle infrastructure dans le secteur Gatineau. Dans le cadre d’un projet pilote, des bureaux satellites ont été ouverts dans des zones bien desservies par le transport collectif et le transport actif. C’était un bon début, mais on peut faire encore plus », a déclaré Patrick Robert-Meunier, directeur général chez MOBI-O.

Selon MOBI-O, la situation actuelle est un bon moment pour réfléchir à l’emplacement des pôles d’emplois fédéraux. Alors que la pandémie semble s’étirer et que la réflexion se poursuit sur un éventuel retour en personne du côté fédéral, il y a lieu de définir les paramètres dans lesquels un retour pourrait se faire.

« La décision de maintenir ou non une partie des employés fédéraux en télétravail est une décision qui relève du gouvernement fédéral en fonction de ses besoins opérationnels et des contraintes à long terme liées au télétravail. Ceci dit, si le gouvernement fédéral décidait de favoriser un retour en personne en tout ou en partie des employés fédéraux, il faut faire les bons choix. Ces choix influenceront grandement l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de GES dans la région. », a expliqué Patrick Robert-Meunier.

En tant que Centre de gestion des déplacements, MOBI-O a déjà interpellé le gouvernement fédéral cet été en lui offrant ses services en tant qu’experts-conseil en mobilité pour alimenter la réflexion sur l’emplacement des pôles d’emplois dans la région, ainsi que les options de déplacements des gens. L’expertise de MOBI-O, et celle des autres centres de gestion des déplacements du Québec, permettrait d’appuyer le plus grand employeur de la région dans les choix stratégiques entourant le retour possible en personne de ses employés.

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