Transcollines à Cantley

MOBI-O inquiet des conséquences d’un arrêt de service

Alors que le conseil municipal de Cantley remet en question le financement du transport collectif sur son territoire, desservi par Transcollines, MOBI-O a tenu à réagir. Le centre de gestion des déplacements de l’Outaouais est très inquiet des conséquences qu’une telle décision pourrait avoir dans la région. En plus de mettre fin à un service essentiel, une telle décision aurait un impact majeur au plan environnemental, économique, social et sur la santé. Un arrêt de service signifierait nécessairement plus de voitures sur les routes, en obligeant les usagers actuels et futurs à favoriser l’auto solo au détriment de la mobilité durable.

« Arrêter un service de transport collectif est probablement la dernière chose qu’une collectivité doit faire en 2022. Avec un secteur des transports responsable de près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre, il faut trouver des solutions et offrir des options pour renverser la tendance. Or, le transport en commun est au cœur des solutions à privilégier pour encourager les personnes à changer leurs habitudes de déplacement. Sans réseau de transport en commun, un tel changement est impossible », a affirmé Patrick Robert-Meunier.

Selon MOBI-O, en plus des bénéfices environnementaux, le transport collectif favorise de saines habitudes de vie, réduit la pression sur le réseau routier et contribue à l’équité sociale. Mettre fin au transport collectif mène inévitablement à des gens moins en santé, qui devront se faire soigner, alors que notre réseau peine à suffire aux besoins actuels. Cela mène aussi à une augmentation de la congestion pour la population de Cantley et de Gatineau, alors qu’on sait que la situation est déjà pénible sur les routes. Conséquemment, plusieurs personnes en paieront le prix financièrement dans un contexte de flambée des prix du pétrole et de spirale inflationniste.

Travailler à adapter le service plutôt que retirer le financement

Plutôt que de retirer le financement à Transcollines, MOBI-O encourage le conseil municipal de Cantley à maintenir sa quote-part et à travailler avec l’organisation afin d’adapter l’offre en situation post-pandémie. En effet, alors que la région se relève à peine des impacts de la crise sanitaire, il faut éviter de porter un jugement en fonction de l’achalandage actuel. Le centre de gestion des déplacements invite plutôt les autorités locales à travailler à des options de relance qui permettra d’augmenter significativement l’achalandage. Tout cela passe par une amélioration de l’offre et de la qualité du service.

« On ne le dira jamais assez : c’est l’offre et la qualité du service qui déterminent le choix des gens pour leur mode de transport. Si on veut plus de gens dans le transport collectif, il ne faut pas réduire les services, il faut l’améliorer et l’adapter. Si nous investissons massivement dans le transport par automobile, plutôt que d’investir dans le transport collectif, il ne faut pas s’étonner que les gens favorisent les déplacements en voiture plutôt qu’un mode de transport durable. » a conclu Patrick Robert-Meunier

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